Les paysages des steppes marquent les esprits, à l’évocation de celles du Serengeti, de Mongolie, de Patagonie ou d’Estrémadure. Ces milieux ouverts, parcourus par des herbivores, représentent 41 % des écosystèmes terrestres. Leur biodiversité et leurs fonctions écologiques sont parmi les plus singulières au monde.

Les steppes en Algérie occupent une superficie de 20 millions hectares, mais elles ont été soumises à une dégradation continue due à l'activité humaine et à la sécheresse.

l’action d’aménagement de la steppe, c’est de trouver la bonne adéquation entre les contraintes du milieu naturel et les exigences du progrès social, ou encore entre la gestion écologique de l’espace et une politique de développement. 


Au cours de ces dernières décennies l’alfa a subit une dégradation avancée, principalement causé par l'activité humaine (Macheroum et Kadik, 2015 ; Belala et al., 2018). Le surpâturage reste le premier responsable à la disparition d’une « mer » d’alfa (Aidoud et Touffet, 1996), surtout, s’il est couplé à l’extension des cultures pluviales (Macheroum et Chenchouni, 2022).

Dans les steppes des hautes plaines algériennes, l’alfa (Stipa tenacissima L.) est une espèce vivace d’origine méditerranéenne couvre une vaste étendues (Macheroum et Chenchouni, 2022). Elle joue généralement le rôle de « clef de voûte » au sein de son écosystème (Kadi-Hanifi, 1998 ; Jeddi et Chaieb, 2010 ; Merdas et al., 2021) ; Agissant comme une barrière biologique contre l’avancée du désert, cette protection s'effectue grâce à son système racinaire très développé, qui à son tour, il assure une meilleure stabilisation et protection du sol (Moulay et al., 2012) contre l’érosion.