QUALITE DE L'EAU

 

I- Eau de consommation:

Jamais stérile, mais:  micro-organismes sont exigeants et ne peuvent subsister longtemps dans l'eau:

-           flore non pathogène :  non nuisible sur la qualité organoleptiques. - flore accidentelle: contamination d’origine intestinale (animale et humaine) : origine fécale.

-           germes pathogènes : bactéries: salmonella typhae et paratyphae, Shigella dysenterie, vibrio cholerae, E. coli; virus: poliomyélite, hépatite, virus gastro-entérite et protozoaires: amibes.

Dans pays en voie de développement, l'aspect bactérien et protozoaire est à craindre alors que dans les pays développés, risque de contamination par virus.

Germes indicateurs de contamination fécale:

coliformes totaux fécaux, aérobies sulfutoréducteurs,

streptocoques D. Ils sont mis en évidence, dénombrés, identifiés par des techniques simples et rapides.

La recherche de ces germes renseigne sur l'existence d'une pollution fécale et présence des pathogènes et sur l'efficacité des traitements appliqués

II- TRAITEMENT ET LEGISLATION: norme CEE:

* potabilité: E coli dans 100 ml= 0; strepto. fécaux dans 50 ml= 0; * Clos. sulfitoréducteurs: eau non traitée : 0/20ml, eau traitée qq/ 20 ml. 

Il faut faire une série d'analyse (au moins 5).

* bactériophages fécaux: parfois témoins d'une contamination fécale: qq virus dans une eau traitée.

* flore totale: germes totaux: 103/ ml d'eau; elle doit être interprétée en variation  plutôt qu’en valeur absolue.

Le traitement le plus simple, plus efficace: chloration: 0,1 ml/l. L'évolution des normes est fonction de l'évolution des techniques d'analyse.

III- SUBSTANCESDANS LEAU :

Subs. dissoutes: éléments minéraux dont % variable (environ 40 mg/l) et particules en suspension tels que composés organiques provenant de décomposition des plantes ou des animaux; présents surtout dans les eaux de surface (≈10 mg /l), très difficile à déterminer.

Ex: composés organiques déversés par l'homme : pesticides, hydrocarbures,, industrielle et agricole,  etc.

Tous les toxiques ne sont pas détectés car en faibles concentration surtout: pesticides, herbicides.

 

DJA: dose journalière admissible; conséquence financière très importante: risque de présence de produits cancérigènes ou pouvant être cancérigènes (nitrates) qui se transforment  en nitrites avec risque de cancers intestinaux et les produits radioactifs.

Produits cancérigènes : CMA = 0; produits suspectés cancérigènes: = 1/1000.

Les normes pour l'eau potable se compliquent et évoluent toujours vers la sévérité.

IV- POLLUTION DES EAUX

L’introduction par l'homme dans l'eau directement ou indirectement de subs. ou d'énergie qui entraînent des dommages aux ressources biologiques et un danger pour la santé de l'homme et diminue la qualité de l'eau du point de vue de son utilité.

-    Pollution organique: débris végétaux, animaux, eaux résiduaires des villes.

-    Pollution chimique: activités industrielles - Pollution radioactive: centrales nucléaires. - Pollution thermique:  activités industrielles avec modification du couvert végétal

Pollution conséquence très importante sur les espèces du milieu aquatique.

a- pollution microbiologique: d'origine animale et humaine à partir des matières fécales. Le 2/3 de la charge organique est en suspension et peut être éliminée par décantation ou par floculation.

Bactéries: lors de rejet, les bactéries vont subir un phénomène de dispersion. La dispersion en surface a été bien étudiée grâce à l'utilisation de micro-organismes radioactifs ; elle expose les bactéries aux rayons ultraviolets d'où destruction.

Quand l’effluent pollué arrive au contact d'une réserve pure ou de la mer, le nb de bactéries diminue.

Pouvoir d’auto-épuration des eaux: le temps de survie des bactéries arrivant au niveau des eaux propres est de qq heures à qqs jours à cause du changement de t°, %

Nacl, présence de certains métaux lourds (Hg, Pb, etc.).

L'intervention des microorganismes entraîne la destruction des bactéries; les microprédateurs: les bactériophages (virus), certaines bactéries attaquent les bactéries entériques.

 

Virus: émis par l'homme, les animaux; suivent les eaux de ruissellement, fleuve, mer. Entérovirus: origine intestinale, ex:

poliomyélite (I, II, III), adénovirus, rétrovirus (agents d'hépatites virales A,B, C).

La survie des virus est plus importante dans les eaux très polluées.

b-          Dangers de la pollution microbiologique: Pollution marine ne semble pas avoir répercussion sur la morbidité et  la mortalité. La présence des micro-organismes dans l'eau de mer est plutôt un témoin qu'un danger en raison de l'auto-épuration de l'eau. Danger d'ingestion: coquillages, moules et même poissons provenant d'une mer polluée car concentrent les virus (typhoïde, hépatite). Pollution marine dangereuse pour consommateurs et non pour les baigneurs.

En eau douce, sont transmises: poliomyélite, hépatite B, leptospirose, amibes pathogènes (Entamoeba hystolytica),dracunculose(filaire de Médine), choléra (Vibrio choléra), botulisme (toxine peut être transmise par l'eau).

c-           Pollution chimique: rejets industriels par déchargement direct. Industries en cause: semiconducteurs ou électroniques, laiterie, papeterie, teinturerie.

Détergents: 75 % des lessives contiennent ABS (Alkyl Benzène Sulfonates), NaOH. A très faibles concentrations, les détergents perturbent l'oxygène de l'eau, inhibent prolifération du plancton et bactéries, s'opposent au pouvoir auto-épuration des eaux et favorisent pollution biologique.

Les détergents biodégradables en fonction de la concentration.

Hydrocarbures: existe une pollution naturelle mais rare. Activités pétrolières: raffineries, chargement du pétrole.

Danger: le benzopyrène (goudron): produit cancérigène que les poissons concentrent.

Pesticides: dérivés organochlorés, carbamates: généralement  plus stables, administrées par vaporisation: problème de diffusion. Les pesticides s'accumulent dans les poissons.

Arsenic (As), soufre (S), cyanure d'hydrogène (HCN): toxicité aiguë lors d'épandage aérien, accident dans une usine (ex: Bhopal en Inde). Plus la solubilité augmente, plus la diffusion augmente.

 

Pollution par les nitrates: problème des engrais [NO3-]: concentration 50 mg/l dans l’eau de boisson répercussion sur les nappes phréatiques. Origine: agriculture, décharges mal contrôlées et élevages.  Les cultures les plus exigeantes en nitrates sont le maïs et le tabac. Conséquence: hémoglobine Hb transporteur d'oxygène:

Hb + NO3- Méthémoglobine qui, une fois formée ne revient pas à l'état hémoglobine. Les enfants sont très sensibles. Le ttt :administrer vit B12. La transformation des nitrates en nitrites puis nitrosamides provoque le cancer du colon (nitrites aussi agents de conservation des produits carnés).

Pollution par les phosphates: eaux stagnantes les plus touchées par cette pollution car  phosphates diffusent mal et ne sont pas lessivés.

Quand concentration en phosphates augmente, le phytoplancton aura une concurrence: développement de cyanophycées non consommables par le zooplancton, ainsi la chaîne alimentaire est bloquée par disparition du zooplancton. Les débris végétaux au fond utilisent l'oxygène restant, formation de NH3, CH4, SH2. Remède: déphosphater: supprimer les rejets de phosphates dans l'eau avant la mort biologique.

Mercure: Découvert comme problème lors de maladie de Minamata (Japon): apparition de phénomènes pathologiques non connus (1950); maladie ne frappait que les populations de pécheurs consommant du poisson. L'origine:rejet diméthyl-mercure dans les effluents d'usines fabriquant l'acétaldéhyde (utilisation de mercure). La contamination naturelle de la chaîne alimentaire est bien déterminée: zooplancton puis poisson puis l'homme.

Symptômes: 2 formes :

Forme néonatale (intoxication fœtus): signes apparaissent après 3 ans. Le méthyl-mercure traverse facilement la barrière placentaire, se concentre dans sang et cerveau du fœtusruptures chromosomique avec troubles neurologiques, convulsions, retard mental et décès à l'âge de 3 ans.

2ème  forme (jeunes enfants, adultes): lors consommation excessive de poissons contaminés pdt plusieurs années: toxicité nerveuse (troubles sensoriels, vision  en tunnel, trouble de l'audition, troubles sensitifs, troubles moteurs et  psychiques) ensuite cachexie et mort.

Les  personnes ayant cessé consommation de poisson contaminé, présentent des séquelles graves:

perte de vision, surdité.

L'intoxication par le métal mercure (Hg) vers 1815 : intoxication par consommation de semences traitées avec  fongicides à base de Hg.

De +; il  y a risque pour ceux manipulant poudres à base de Hg.

Eau potable: contient 0,1 µg/l, CMA = 1 µg Hg/l Les aliments contiennent Hg en très faible quantité: 0,05 mg/Kg sauf poissons qui contiennent +. Le thon est le poisson qui concentre Hg = 20 mg/Kg. Rejet dans la mer des déchets mercuriels: cas de l'usine d'Annaba.

L'OMS a définit un apport hebdomadaire admissible de 0,3 mg  de méthyl mercure.

Les intoxications chroniques sont d'origine profession ou alimentaire.

Hg métal  ==Sel Hg : utilisé comme méd antiseptique moins

L'administration prolongée de petites doses est dangereuse surtout les sels mercuriels solubles: absorbés par voie orale, peau, sang, il  se retrouve dans la salive;éliminé dans les selles. Symptômes; gingivite, déchaussement dentaire. Signes aigus: insuffisance rénale par un blocage.

Intoxication chronique (professionnelle):

métallurgie de l'or, miroirs. L'intoxication hydrique et alimentaire est possible.

Signes: troubles du caractère (démence), Signes nerveux (tremblement), Atteinte rénale dramatique (syndrome néphrétique).

Le traitement consiste à utiliser des chélateurs (EDTA calcique).

Le plomb: sources étendues, toxique pour enfants.

La toxicité: utilisation de canalisation en plomb:

Saturnisme a ravagé l'empire romain par de fécondité vu utilisation excessive de canaux à base de plomb. Pb dans eau de boisson contaminée par les canalisations en Pb si cette eau est agressive (peu acide, très peu minéralisée). La solution: changement de la canalisation ou agir sur le pH de l'eau par addition de chaux.

Le vin contient beaucoup de pb car vigne protégée par un composé à base de plomb (arséniate de pb), les capsules des bouteilles à base d'étain, soudures des conserves (étamage), poteries artisanales (oxyde de pb ou sulfure de p), industrie: peinture anticorrosion (minium).

L'essence: degré octane pour la puissance du carburant : addition de pb s'échappe par tuyaux et pluies acides Contamination par voie respiratoire se trouve chez ouvriers et peintres. L'absorption digestive est + importante. L'enfant est + vulnérable à l'intoxication par plomb car 50 % sera absorbé et 90 % du pb absorbé se retrouver dans sang (g. rouges), foie et reins et tissus osseux.

Il ressort facilement: ½ vie = 40 jours;  Le plomb fixé sur tissus osseux a ½ vie  de 7 ans.

Le pb passe barrière placentaire et dans cerveau, + facilement chez enfant que adulte et inhibe certaines réactions enzymatiques: fabrication de l'hémoglobine par inhibition de l'acide D amino-lévulinique d'où accumulation dans sang et donc d'hémoglobine et anémie. Le p se fixe dans cerveau, son élimination se fait par les selles et salive

Dose admissible : 200 µg/J environ dans l’eau et les  aliments, vu que l'absorption est faible.

Intoxication aiguë: cas de suicide: troubles digestifs, nerveux, paralysie, anémie aiguë hémolytique, insuffisance rénale.

Intoxication chronique: saturnisme, problèmes digestifs: coliques, constipation, canines: liseré de BURTON, bleu-violet à l'intérieur de la joue: tache de GUBLER.


Manifestations neurologiques : encéphalites ++ chez enfant avec maux de tête atroce, œdème cérébral et coma, convulsions. Chez l'adulte:

encéphalite, apathie, somnolence.

Signes sanguins: anémie, hématies ponctuées.

La surveillance du saturnisme chez l'enfant se fait par : dosage de plombémie, recherche des hématies ponctuées, dosage d'acide      D amino levulinique, hypertension artérielle et  modification des os chez l'enfant.

Chez l'adulte: crise de goutte par  accumulation d'acide urique,  diminution de la fécondité chez le mâle avec des mort-nés (troubles nerveux). plombémie 11-16 µg/ de sang

Le fluor : nécessaire à l'organisme , peut être apporté par l'air. L’excès fluor provoque la fluorose (strictement liée à l'eau). Il existe une fluorose d'origine médicamenteuse (NIFLURIL) et même par consommation d'eaux minérales.

Fluorose hydrotellurique: manifestations dentaires, os, articulations. Le fluor est présent dans le sol à l'état inorganique dans les terrains phosphatiques et dans les zones volcaniques  (minerais: cryolite). Les eaux dissolvent dans leur trajet les minéraux. Dans les zones où la concentration en fluor est augmentée, il y a intoxication par l'eau, les végétaux (Indes, Sahara, USA).

Dose : 1 mg/l  normal, si concentration > 2 mg/lrisque de fluorose dentaire et lésions osseuses si  > 4 mg /l.

Problème : accumulation et intoxication de longue durée; 10-15 ans lors consommation excessive.

NB: Fluorose alimentaire: gens consommant vin en grande quantité (Barcelone en 1952), avec addition fluorure de sodium comme conservateur: lésions osseuses (périostes).

Le dépistage de la fluorose repose essentiellement sur les radiographies des os: os hypercondensé, ostéocondensation diffuse (os plus opaque).

Lésions dentaires: les dents sont solides et non cariées car le fluor se fixe sur l'émail: taches jaunes brunâtres. Ces dents s'usent sans se carrier.

-        Radioactivité: théoriquement, la pollution radioactive ne doit pas exister.

-        Accidents , voie aérienne. Conséquences:

au niveau génétique par le biais des cellules traumatisées. Un élément radioactif intervient par sa période ou demi-vie.

V- TRAITEMENT DE L'EAU

Epuration des particules solides (grillage), décantation, filtration sur sable.

Floculation : agglomération des différentes particules, par addition des sels de fer ou d'aluminium, silice, alginates, polymères de synthèse. Précipitation du calcium et magnésium par la chaux et silice.

Oxydation: aération : si l'eau content des matières organiques solubles. Procédé de clarification par addition de chlore (eau de Javel). Une chloration très forte : incompatible avec la consommation humaine. Ozone (O3); le meilleur et le plus cher. Le KMNO4 en petite quantité entraîne la destruction des micro-organismes.

dsorption sur charbon végétal actif: passage dans d'énormes colonnes contenant le charbon qui va adsorber les substances organiques.

neutralisation de l'acidité de l'eau par décarbonation ou adjonction de produits: reminéralisation.

procédés de dénitrification: élimination de

nitrates pour arriver à norme de 50 mg/l: utilisation de résine échangeuse d'ions ou biologique: utilisation de bactéries qui transforment nitrates en azote gazeux.

Elimination des pesticides est difficile:

organochlorés (DDT, HCH), organophosphorés, carbamates,

.

Filtration: on commence par des bacs de sable ensuite des membranes superposées en nid d’abeille, faites à base de plastique: injecter l'eau par pression sur les membranes: toutes les particules sont entraînées et éliminées:

élimination en fonction de la taille des particules. Ultrafiltration: chasser des substances de l'eau pour obtenir de l'eau pure.

Nanofiltration: plus  perfectionnée: permet d'éliminer la plupart des substances minérales.

L'avenir sera de protéger l'eau, sa captation, sa distribution contre les différentes pollutions ; prévention plutôt que traitement.

VI- EVACUATION DES EXCRETATS ET TRAITEMENT EAUX D'EGOUT:

L'égout draine effluents domestiques: excrétas humains, eaux domestiques usées: c'est le système dit "tout à l'égout".

Les eaux pluviales ne doivent pas être dans l'égout et ni les eaux industrielles.

Les égouts des villes ne doivent pas être déversés dans le fleuve ou la mer sans être traités.

Les excrétas mal traités: eaux et boue sont à l'origine de contaminations, propagation de maladies, pullulation des mouches et rongeurs.

 

 

Définitions:

MES: matières en suspension

DBO: demande biologique en oxygène: exprime la

 

pollution; c'est la quantité d'oxygène nécessaire pour assurer par voie biologique l'oxydation de matières organiques biodégradables.

DCO: demande chimique en oxygène: quantité d'oxygène nécessaire pour assurer l'oxydation.

Ces valeurs représentent ce que le milieu naturel doit former en oxygène pour assurer la dégradation de la pollution.

Le traitement des eaux aura pour objectif d'éliminer la pollution organique (déchets) dans un endroit limité et sans nuisances pour l'environnement immédiat et de rejeter un effluent qui ne cause pas de danger pour l'environnement.

 


 

Additifs alimentaires


PLAN

I. Introduction

 

II. Historique

 

III. Généralités:

 

III.1 Définition

 

III.2 Origine

 

III.3 Aspect réglementaires

 

IV. Classification

 

V. Problème posés par l’utilisation des additifs

 

VI. DJA

 

VII. Conservateurs, anti-O2

 

VIII. Edulcorants et polyols

 

 

(https://slideplayer.fr/slide/1185108/)


INTRODUCTION :

 

 Les consommateurs sont exigeants en matière gustative.

 

Cherchent produits bénéfiques pour la santé mais aussi qui «ont du goût», qui aient une couleur

attirante, qui se conservent longtemps... Les consommateurs se dirigent également vers des produits dépaysants : saveurs exotiques, méditerranéennes…

Ces substances sont ajoutées en petite quantité au cours de préparation de l’aliment afin d’assurer une meilleure conservation ou de compenser la perte de qualités sensorielles.

 

 Elles peuvent être d’origine naturelle (minérale, végétale ou animale), issues de la transformation de substances naturelles ou obtenues par synthèse.

 

 molécules naturelles: :trop fragiles ou trop coûteuses pour une production industrielle .

produits de synthèse.

 

Historique

 

Antiquité : . utilisation du sel, pour conserver les aliments rares (viande par exemple).

 

 En Egypte . l’utilisation des épices et arômes servait à améliorer l’aspect de certains mets.

 

 au début des années 60 : un laboratoire coopératif français publia une première étude sur des « substances volontairement ajoutées aux aliments ».

 

octobre 1972 : décret obligeant les industriels à inscrire sur leurs produits la liste des composants principaux et des produits d’addition.

 

mai 1985 : Établissement de la numération conventionnelle

 

Colorant (E100-E199); Conservateur(E200-E299)…..

 

1988:  autorisation de l’utilisation des édulcorant.

 

 

Généralités

 

Définition:

 

« toute subs. habituellement non consommée comme aliment en soi et habituellement non utilisée comme ingrédient caractéristique dans l'alimentation, possédant ou non une valeur nutritive, et dont l'addition intentionnelle aux denrées alimentaires, dans un but technologique au stade de leur fabrication, transformation, préparation, traitement, conditionnement, transport ou entreposage, a pour effet, qu'elle devient elle même ou ses dérivés, directement ou indirectement, un composant des denrées alimentaires»

https://securite-alimentaire.public.lu/fr/professionnel/Denrees-alimentaires/Additifs.html

 

 

ORIGINE

 

Additifs alimentaires

 

1.      naturels :obtenus par modification de produits naturels

 

2.      synthétiques :artificiels

 

3.      identiques aux naturels

 

Aspects réglementaires

 

Pour être accrédité un additif alimentaire doit : être technologiquement nécessaire, répondre à un besoin ; avoir un rôle d’amélioration sur la conservation, la stabilisation ou les caractères organoleptiques ; aider à la fabrication, l’emballage, le transport ; ne présenter aucun danger pour la santé aux doses utilisées ; être soumis à des essais toxicologiques permanents ; répondre à des critères de pureté spécifiques ; être employé dans des conditions précisées par produit et par dose, tenant compte de la dose journalière admissible et des apports faits par l’ensemble des aliments.

 

L’emploi des additifs est interdit :

 

•induire le consommateur en erreur.

•Lorsqu’il diminue sensiblement la valeur nutritive d’un aliment.

•Lorsqu’il dissimule les effets défectueux de fabrication.

•Lorsque l’effet désiré peut être obtenu par des méthodes de fabrication économiquement et techniquement satisfaisante.

 

Autorisation de mise sur le marché (AMM)

 

La demande doit :

 

.d’une part définir d’une façon rigoureuse la substance pour laquelle l’autorisation de mise sur

le marché est demandé, . d’autre part donner tous les justificatifs d’innocuité.

 

Dénomination :

E XXX indiquant la provenance "E" pour communauté

européenne)

 

Catégorie

Les additifs sont classés principalement en quatre familles:

colorants (E100 à E199)

conservateurs (E200 àE299)

anti-oxygènes (E300 àE399) ou antioxydants

agents de texture (E400 àE495)

De E500 àE1505: acidifiants, arômes, exhausteurs de goût et surtout les édulcorants.

Parmi ces derniers, l’aspartame (E951) est le plus connu.

Toute présence d’additif alimentaire doit être stipulée sur l’étiquette (aucune loi n’oblige à

mentionner le dosage). Ils sont mentionnés par ordre quantitatif décroissant.

 

Classification des additifs alimentaires

La directive européenne 89/107/CEE les classe selon la fonction qu'ils remplissent

dans l’aliment

colorants

 

conservateurs

 

épaississants

 

gélifiants

 

les stabilisants,

 

exhausteurs de goût

.

Certains auteurs regroupent les différentes catégories en 3 groupes seulement:

•additifs qui maintiennent la fraîcheur et préviennent la dégradation des aliments,

 

•additifs qui affectent les caractéristiques physiques ou physico-chimiques

 

•additifs qui amplifient ou améliorent les qualités sensorielles.

1.additifs qui maintiennent la fraîcheur et préviennent la dégradation des aliments,

 

conservateurs

 

anti –O2

 

séquestrants

 

gaz d’emballage

 

But Limiter altérations

 

 

2. additifs qui affectent les caractéristiques physiques ou physico-chimiques

Affermissants :

 

Humectants

 

Correcteurs d’acidité

 

Antiagglomérants

 

Anti-moussants

 

Agents de charge

 

Emulsifiants

 

Stabilisants

 

Agents moussants

 

Gélifiants

 

Agents d’enrobage

 

Amidons modifiés

 

Poudres à lever

 

Epaississants

 

 

3. additifs qui amplifient ou améliorent les qualités sensorielles.

 

TEXTURE

 

SAVEUR

 

COULEUR

 

-Colorants

- Arômes:

- Exhausteurs de goût

- Agents de texture

 

 

But Augmenter, améliorer les caractéristiques organoleptiques

 

 

V. Problèmes posés par l’utilisation des A.A

.On peut classer les additifs alimentaires en trois :

-additifs inoffensifs pour la santé.

- additifs avec une polémique : certains

rapports de santé dans le monde considèrent

que l’additif comporte un danger et d’autres non.

-additifs dangereux pour la santé

•Des réactions à la tartrazine (E102) et au carmin (E120 ou cochenille rouge)

symptômes comprennent : des éruptions cutanées, une congestion nasale et de l’urticaire, bien que l'incidence soit très faible (12 personnes sur 10 000).

Très rarement, des réactions allergiques ont été rapportées pour le carmin.

La tartrazine a parfois provoqué de l'asthme chez des individus sensibles.

sulfites

 

Les sulfites (E220 - 228) peuvent déclencher chez les individus sensibles (asthmatiques) de l'asthme, caractérisé par difficultés à respirer, essoufflement, râles et toux.

 

glutamate :Le glutamate accusé d'effets secondaires incluant maux de tête et picotements. Mais, aucune étude scientifique ne montre un lien entre glutamate et ces réactions.

 

 

Le Rouge 2G (E128) est la dénomination commune usuelle pour le colorant monoazoïque 8- acétamido-1 hydroxy-2-phénylazo-naphthaline-3,6-disulphonate disodique.

Suite à une réévaluation de l’innocuité des additifs alimentaires par le l’AESA (Autorité européenne de sécurité des aliments), il a été démontré que, dans le corps humain, le Rouge 2G se transforme en grande partie en aniline. Sur la base d’études conduites sur l’animal, le groupe scientifique a conclu que l’aniline devrait être considérée comme cancérigène.

 

 

la Dose Journalière Admissible (DJA)

 

•Définition de la DJA : estimation de la quantité d'un additif alimentaire, exprimée sur la base du poids corporel, qui peut être ingérée quotidiennement toute la vie sans risque appréciable pour la santé.

 

signifie dans la pratique, qu’au stade actuel des connaissances, aucun n’effet toxique ne peut-être attribué à l'additif concerné pour ce niveau d’exposition.

 

•On exprime généralement la DJA en mg/kg/j.

•E102 (tartrazine) : DJA = 7.5 mg/kg

•E120 (cochenille) : DJA = 5 mg/kg

•E150b (caramel) : DJA = 200 mg/kg (contient du sulfute, couleur brun

 

But de la DJA : sert à protéger la santé des consommateurs et à rendre plus aisé le

commerce alimentaire international.

La DJA est une approche pratique de la sécurité des additifs alimentaires et permet d’harmoniser les contrôles.

L'avantage pour les autorités de proposer une DJA pour chaque additif est qu’elle est universellement applicable dans des pays différents et à tous les membres de la population

 

Les essais toxicologiques incluent des études à long terme et transgénérationnelles pour déterminer comment l'additif est métabolisé par l’organisme et évaluer ainsi tous les effets toxiques probables.

Le point de départ pour établir la DJA est la détermination d’une Dose Sans Effet (DSE) chez l’espèce animale la plus sensible. La DSE est donc la dose en dessous de laquelle aucun effet défavorable n'a été observé dans les études.

Elle s’exprime en mg/kg/j.

La DJA est la DSE divisées par un facteur de sécurité, habituellement de 100.

 

Conservateurs

Toute substance capable de s’opposer aux altérations d’origines chimiques ou microbiologiques.

Sont réglementés sous la forme de listes positives et négatives.

L’intégration d’un conservateur dans une liste et la détermination du seuil maximal d’utilisation se font selon deux critères principaux :

-l’intérêt technologique du conservateur

-les interactions et impacts avec l’environnement proche (échanges contenus contenant, impact sur la santé du consommateur et sur l’environnement en général)

Sont utilisés pour « lutter » contre les altérations

-chimiques : antioxydants, anti-UV, anti ozonant, …

-biologiques : antifongiques, antibactériens …

Certains conservateurs peuvent jouer rôle d’antimicrobien et d’anti-O2.

Les substances utilisées : organiques (acides carboxyliques) ou minérales (nitrates, sulfites ou sels).

les conservateurs doivent figurer sous le nom « conservateur » suivi de leur nom ou de leur numéro d’identification conventionnel E2XX.

 

 

ANTI-OXYDANTS (ANTIOXYGÈNES)

subs. naturelles présentes dans les aliments ou incorporés à ceux-ci.

Prolongent durée de conservation des aliments en protégeant des altérations par l’action de l’oxygène (oxydation).

Les anti-o2 permettent en particulier de protéger les graisses et les huiles insaturées qui s’oxydent par voie radicalaire (rancissement des MG et modifications de couleur).

Ils préservent certaines vitamines, empêchent formation de composés volatils malodorants comme certains aldéhydes, alcools, acides, époxydes, cétones.

Ces substances sont notées : E3xx

ILS limitent le processus d’oxydation;

- soit en empêchant ou en diminuant formation de radicaux libres

- soit en réagissant directement avec les radicaux libres pour donner des espèces chimiques peu réactives

LES ÉDULCORANTS ET POLYOLS

subst. (ou produit) ayant un goût sucré.

Rôle; améliorer goût d’un aliment (ou médicament) en donnant une saveur sucrée. Le pouvoir sucrant d’un édulcorant ou d’un polyol se définit par rapport à une solution connue de saccharose, en général 30 g/L à 20 °C. Dans ces conditions, le pouvoir sucrant (PS) du saccharose est défini comme égal à 1.

Exemples de PS pour des sucres (sucres non pas additifs mais ingrédients) : Saccharose, 1 ; Fructose, 1,2 ; Glucose, 0,7 ; Maltose, 0,3 ; Lactose, 0,3.

Les édulcorants considérés comme additifs alimentaires ont pour origine :

les plantes : fruits (sorbitol), légumes (mannitol), prunes, framboises, choux-fleurs (xylitol)

Edulcorants intenses d’origine naturelle : thaumatine (extraite d’un arbre poussant au Ghana, Togo et Soudan), stévioside (extraite de « l’herbe douce » du Paraguay), la glycyrrhizine (réglisse), monelline (baie du Nigéria) et la miraculine (fruit miracle d’Afrique équatoriale).

synthèse chimique : saccharine, cyclamate, acésulfame K et aspartame.

 

Les édulcorants sont classés en deux familles :

- polyols, appelés aussi édulcorants de masse, dont PS proche du saccharose,

- édulcorants intenses, de PS de 2000 à 3000 fois supérieur à celui du saccharose.